Dans mon atelier


Tour de potier

Le tour de potier et moi-même ne font plus qu’un.

J’aime la sensualité et la douceur de la porcelaine sur mes mains.

Le grès me permet de m’exprimer sans limite.

Je pratique le tournasage sur la plupart de mes pièces. C’est un moment de finition et de signature de mes pièces.

Je donne des cours de tour pour adultes, enfants ou en famille sur Plouha avec : céramic’anim’ .


Décoration aux engobes

Les engobes sont créés avec de la poudre de la même terre que la pièce à décorer, dans mon atelier j’utilise de la porcelaine et du grès blanc. J’utilise des oxydes et des colorants que je mélange à la terre. Je mélange et tamise avec de l’eau pour avoir la consistance désirée.  J’applique mes engobes après le tournassage, la terre n’est pas tout à fait sèche dit « aspect cireux ». Je peux faire des superpositions de couleurs et des gravures « graffito » ou ajourées.


Recherche émaux

Je recherche mes émaux à l’aide des diagrammes de MONTMOLLIN. Cela demande beaucoup de patience et de curiosité. Après de nombreuses heures de recherche je teste les émaux obtenus sur tessons, puis sur un support arrondi : un bolet, bol ou assiette. Parfois les émaux testés positivement sur tesson le sont moins sur un plus grand support !

J’aime donner un petit nom à mes émaux après tant de travail et de recherche.


L’émaillage de mes pièces

Les techniques d’émaillage au trempage sont multiples, je la choisie en fonction de la pièce et du rendu souhaité.

J’émail l’intérieur de mes pièces dans un premier temps.

J’installe ma pièce sur une grille au-dessus d’un bac et une tournette. Je passe deux à trois fois mon émail sur ma pièce en versant et tournant ma bassine.


cuissons

Je cuis mes pèces deux fois dans mon four de potier. Une première fois à 980° et la deuxième fois après la pose de l’émail à 1280°.

J’utilise plusieurs courbes de température avec des paliers différents en fonction des émaux désirés et des terres utilisées.


Tables des matières

 Argiles : Les argiles sont une grande famille de plusieurs catégories de terre. Nous retrouvons : la terre cuite, la faïence, le grès, la porcelaine et les réfractaires.

Porcelaine :

On utilise des pâtes céramiques très blanches contenant environ 50% de kaolin, 25% de feldspaths et 25% de silice. Ces pâtes sont assez peu plastiques, elles sont souvent façonnées par pressage ou coulage. Néanmoins, certaines pâtes peuvent se tourner. Le biscuit se fait en oxydation vers 900° à 1000°c. La cuisson de l’émail se fait à plus haute température en oxydation ou en réduction, mais la blancheur est plus éclatante en réduction. La température élevée, de 1250° à 1400°c, amène à une vitrification maximale, avec retrait important et risque de déformation. Le tesson obtenu est solide, non poreux, translucide sous faible épaisseur, blanc, à cassure vitrifiée. L’émail et le tesson qui ont des compositions très voisines, sont chimiquement inertes. On fabrique en porcelaine de la vaisselle, des pièces culinaires, du matériel de laboratoire, des isolateurs électriques, des bougies pour moteur, des statuettes… Les orientaux ont été les premiers à fabriquer de la porcelaine. Il existe dans ces régions des kaolins (le mot est d’origine chinoise) donnant une pâte plastique, tournable et une matière translucide par cuisson vers 1300°c. Les toutes premières porcelaines véritables ont été fabriquées en Chine entre 25 et 220 après JC. Les premières porcelaines furent rapportées en occident au XVème siècle et les européens n’eurent de cesse d’essayer de reproduire cette céramique translucide et d’une extrême blancheur.

Le grès : On utilise des argiles colorées ou non et des pâtes plus élaborées (kaolins, feldspaths, chamotte, silice). Une pâte à grès ne contient pas, ou pratiquement pas, de calcaire. Toutes les méthodes de façonnages sont utilisables. Le biscuit se fait vers 900° à 1000°c, en oxydation. La cuisson d’émail se fait à plus haute température, en oxydation ou en réduction, et provoque une vitrification intense dans la pâte céramique : le retrait de cuisson peut être important et il y a des risques de déformation. Le tesson obtenu est solide, opaque, non poreux, à cassure plutôt vitrifiée. On peut

distinguer les grès tendres (vitrification, « grésage » vers 1100°- 1250°c) et les grès durs (vitrification vers 1250°- 1350°c). On fabrique en grès des carreaux, de la vaisselle, des pièces sanitaires.

Tournassage : Le tournassage, ou tournasage, permet d’enlever l’excès d’argile à la base des pots tournés. L’opération a lieu quand le pot a commencé à sécher et que l’argile a la consistance dite « du cuir ». L’intérêt notable du tournassage est de pouvoir créer le pied du bol. Pendant cette opération, le potier utilise le tour, une mirette et des tournassins. Ces outils permettent de creuser le bol et de dégager des copeaux d’argile pour arriver à la forme souhaitée.

Sgraffito : Il s’agit, du mot « gratté » en italien : le therme de sgraffito est connu des potiers, qui pratique le grattage en vue d’exposer la couleur contrastée d’une sous couche d’argile. Il se pratique avant la première cuisson de la pièce sur une terre ni trop molle, ni trop sèche (Aspect cireux).

Emaux & Émail, l’art du feu :

L’émail est une matière fondante, composée de différents minéraux (silice, feldspath, kaolin et oxydes métalliques), laquelle, vitrifiée et plus ou moins opaque (fritte), peut recevoir différentes couleurs. Ce mélange, proche d’une terre ou d’une pâte, se vitrifie sous l’action de la température, lors de la cuisson. La substance vitreuse résultante est appelée aussi émail de même que l’ouvrage fait de cette matière. L’émail d’une céramique, appelé aussi glaçure, est l’enduit vitreux dont on la recouvre et qui est souvent orné de diverses couleurs.

L’action de recouvrir d’émail, s’appelle émaillage

Kaolin : Sont des argiles blanches, friable et réfractaires, composées principalement de kaolinite, soit des silicates d’aluminium. Découverts à l’origine en chine. Ils sont à la base de la fabrication de la porcelaine.

Feldspath : Un feldspath est un minéral de la famille des tectosilicates, dont la composition est celle d’un aluminosilicate de sodium, de potassium ou de calcium. Il existe de nombreux feldspaths, dont les principaux sont l’orthose ou le microcline, l’albite et l’anorthite

Silice : La silice est la forme naturelle du dioxyde de silicium (SiO2) qui entre dans la composition de nombreux minéraux.

Granite : Est une roche plutonique magmatique à texture grenue, riche en quartz, qui comporte plus de feldspath alcalin que de plagioclase. Il est caractérisé pas sa constitution en minéraux : quartz, feldspaths potassiques (orthoses) et plagioclases, micas (biotite ou muscovite).